Amélie Nothomb 

Psychopompe

P.83 / Définition :  Le Dieu Hermès était qualifié de psychopompe - il accompagnait les âmes des morts dans leur voyage.

L'engoulevent oreillard, oiseau pour lequel Amélie a une haute estime, fait parti des nombreux oiseaux auxquels elle s'intéresse.

Toute sa jeunesse est consacrée, en dehors de la lecture et de l'acharnement à apprendre le latin et le grec, à connaître les différents oiseaux qui vivent autour d'elle, jusqu'à en reconnaître la moindre variation d'intonation.

Amélie est une jeune fille toujours très intériorisée, en recherche de connaissances approfondies du monde et de sa complexité.

Mais la vie est ainsi faite qu'elle doit aussi l'affronter et se confronter aux autres. 

La profession de son père, Diplomate, les mène, elle, sa mère et sa sœur dans différents pays, du Japon aux Etats-Unis en passant par le Bengladesh et la Birmanie.

Elle peut avoir une vision du monde et des différences culturelles très précise. 

Elle voit ce qu'est la vraie pauvreté, le supplice que procure la faim.

Après une anorexie sévère et de très longue durée après avoir subi un viol (qu'elle ne nommera jamais explicitement ainsi), elle reprendra, tout aussi bizarre que cela paraisse, goût à la vie, en prenant contact avec les morts.

Son père est la personne avec laquelle elle aura le plus de "fusion post mortem", l'accompagnant vers la sérénité en écrivant son livre.

 Ecrire c'est voler nous dit-elle.

Le psychopompe aide, je rajouterai, la personne décédée à clôturer sa vie terrestre harmonieusement.

J'ai aimé lire ce livre.

Même si sa description avec les oiseaux est, il est vrai, assez longue, cela ne m'a pas dérangé. Je m'y suis moi-même plongée longuement il fut un temps. Je ne suis pas allée jusqu'à écouter la différence des chants d'oiseaux d'un oiseau à l'autre comme Amélie par contre ! Quelle oreille aiguisée !

Une écriture toujours aussi agréable pour moi.