• la maison aux esprits,

     4/5

    Avec "la maison aux esprits", Isabel Allende nous fait partager l'histoire d'une famille vivant en Amérique Latine, au Chili, au XXième siècle

    Allende Isabel - La maison aux esprits

     

    Roman traduit de l'espagnol, langue maternelle de Isabel Allende, "la casa de los espiritus", est un roman qui retrace l'histoire politico-économique du Chili au cours du XXème siècle, et plus particulièrement, entre 1920 et 1975, période qui vit s'affirmer le socialisme qui, malheureusement, ne connut que peu de temps de gloire.

    L'histoire : 


    Cette saga débute par la rencontre d’Esteban Trueba avec une charmante et mystérieuse inconnue à l’aspect de déesse. Ce dernier, pour l’épouser, deviendra chercheur d’or ;

    hélas la vie la lui reprend avant  que son dessein ne ce soit réalisé.


    Esteban, fou de rage, dont l’orgueil et l’ambition sont immenses, investira tout son capital dans  «les trois Maria », hacienda située à la campagne déjà en sa possession mais laissée à quelques infortunés qui s’en occupent tant bien que mal pour survivre.

    Ils deviendront ses employés et lui un patron tyrannique, véhément.

    Il n’en n’est pas moins humain, lorsque ces humeurs bestiales d’homme ne l’envahissent pas, et sait reconnaître le mérite de ceux qui lui sont obéissants et aimer celle qui deviendra sa femme.

    Cependant ses accès de colère, son impulsivité, le mèneront à commettre l’irréparable et à faire fuir même ses alliés.

    Il sera un homme riche, seul, comme tant d’autres qui ne s’accrochent qu’à l’argent, en oubliant qu’ils vivent avec des êtres humains…

    Sa femme, si opposée, hypersensible et extralucide, ne pourra supporter jusqu’au bout cet homme pour lequel tout est calculé, rentabilisé, avide de pouvoir et de considération.

    Heureusement, La fille de Clara et Esteban, Blanca, et ses fils sauront résister à leur père et à ses convictions, autant que possible, et donner à la famille Trueba l’espoir d’une génération future moins tyrannique, mais il devront lutter cependant ensemble face aux aléas de la vie.


    Précisions sur le livre :

    Ce roman Isabelle Allende a obtenu le prix du grand roman d’évasion en 1984.

    Nièce de l’ancien président du Chili, Isabel Allende nous plonge dans le contexte politique des années qui précédèrent l’élection de Salvador Allende au coup d’Etat de Pinochet et la mise en place de son régime totalitaire, avec des personnages divers tels qu’ Esteban, le patron capitaliste qui devient sénateur et Piedro Garcia III junior, l’ouvrier révolutionnaire qui prône le socialisme et distribue des tracts en cachette.

    Ce roman  a été traduit dans une dizaine (1984), voire une vingtaine de Pays (depuis).
    Un film en a été fait en 1994 par le réalisateur BILLE August.


    D'autres livres du même auteur : 

    - Fille du destin,
    - L'île sous la mer,
    - Zorro,
    - Paula,
    - La cité des Dieux sauvages,
    - Les contes d'Eva Luna,
    - Afrodita ...

     

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  • Le Parfum de Patrick Süskind

    5/5

    Le Parfum de Patrick Süskind

    Il est rare que je lise un livre après en avoir vu le film. On fait généralement l’inverse.

    Mais je n’ai pu résister à ce prêt (merci à ma voisine !), souhaitant connaître l’impression que me ferait ce livre par rapport au film qui m’avait plu à l’époque.

     

    LE ROMAN

     

    J’en ressors tout aussi charmée.

    Certes, le personnage est inquiétant et l’on sait, lorsque l’on a vu le film, ce qu’il en ressort ensuite. Mais justement le livre laisse davantage le lecteur s’imprégner du caractère de ce dernier, de son parcours, du cheminement de ses pensées, de l’avancée de son savoir.

    Il est un « ignoble génie ». Les parfums pour lui sont sa vie. Son appendice nasal son outil et quel outil !

    Jamais parfumeur n’en eu un tel, aussi instinctif, puissant, repérant et qualifiant chaque senteur avec une précision impressionnante.

    Jean Baptiste Grenouille, qui aurait dû être mort-né comme ses frères et sœurs avant lui, naît dans le courant  du XVIIIème siècle, au milieu des entrailles de poissons.

    Dès lors, il s’imprègne de chaque odeur :

    - nauséabonde, douce, forte, enivrante, humaine…

    jusqu’à identifier toutes celles du moindre recoin de Paris.

    Mais plus loin devra l’emmener son aventure.

     

     

     

    LE PERSONNAGE

     

    Tout au long du roman on est à la fois surpris par la force de caractère de cet individu et angoissé face à l’impression qu’il procure sur ses congénères, qu’il ne considère d’ailleurs pas comme tels, tant ils lui semblent différents et indifférents.

    La froideur qu’il dégage, son apparence, son peu d’allant vers les autres d’ailleurs  l’éloigne d’eux. Mais il n’en n’est finalement pas mécontent. Seuls ses desseins secrets le font survivre, et seuls les êtres qui peuvent l’aider en ce sens ont son intérêt.

    Endurant, malin à l’extrême, pervers, il saura avancer coûte que coûte vers son infernal désir de création du « parfum suprême».

     

     

     

     

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  • Marina – Carlos Ruiz Zafon

    5/5

    Marina de Carlos ruiz zafon

    Histoire :

    1979. Un jeune garçon prénommé Oscar  aime s’aventurer à l’extérieur de son collège dans lequel il est interne en défiant la vigilance du gardien.

    Il recherche un peu de distraction, à sortir de ce quotidien qui lui devient pesant.

    Lors d’une de ses sorties, il se retrouve possesseur d’une mystérieuse montre, avec comme inscription « Pour German, en qui parle la lumière – KA – 19-1-1964 ».

    Un chat, un jardin, une maison l’ont conduit jusqu’à elle.

    Mais le remord l’assaille. Des voix semblent l’accuser et lui dire de la rendre.

    Il retourne dans cet endroit à l’ambiance particulière et y croise une jeune fille semble-t-il de son âge.

    Marina, tel est son prénom et son père, seront désormais liés à son destin.

    Une visite dans un cimetière ranime le passé. Une femme étrange, voilée, qu’ils suivent les mène vers un tout autre Barcelone et un jardin, dans lequel ils font la découverte de mannequins plus vrais que nature…

    Mon avis :

    Une histoire qui m’a beaucoup plu, très bien ficelée, entre fantastique et réalité.

    D’autres personnages importants arrivent ensuite.

    Trois jeunes filles (Marina,Eva,Maria) qui ne connurent pas leur mère, d’une beauté fulgurante et pourtant un destin si triste.

    Un homme merveilleusement bon qui devient l’instrument de ses créations.

    Le passé rejoint le présent.

    J’ai pensé à certains romans connus  à certains moments au niveau de l’ambiance finale :

    -          « ça de Stefen king »

    -         « Docteur jekyll and Mr Hyde »

     

     Autre avis sur le même auteur :

    " Le prince de la brume

     

     

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    Hervé Bazin : sa vie – ses romans autobiographiques

     

    5/5

    Hervé Bazin - ses romans autobiographiques - Folcoche 

    Jean Pierre Hervé Bazin, né le 17 avril 1911 à Angers, est issu d’une famille dévote et bourgeoise.

    S’il se consacre tout d’abord  à la poésie et obtient même le prix Apollinaire pour son premier recueil de poèmes, Hervé Bazin s’en détourne finalement et connait un premier succès fulgurant avec vipère au poing.

    Ce roman ainsi que celui de  La mort du petit cheval et du Cri de la chouette, inspirés de sa vie, font apparaître en personnage principal Folcoche, une mère marâtre, une mégère, une vipère, qui n’est autre que la représentation de la mère qu’il eut, autoritaire et pour laquelle l’amour maternel n’existait pas.

     

    Hervé Bazin : Le poète, nouvelliste, romancier

    L’écrivain rentre à l’Académie Goncourt en 1960.

    A sa mort, le 17 avril 1996, il laisse derrière lui un nombre important de poèmes, nouvelles et romans. Citons parmi ces derniers les plus connus :

    • Vipère au poing (1948),
    • La mort du petit cheval (1950),
    • Qui j’ose aimer (1956),
    • Le matrimoine (1967),
    • Cri de la chouette (1972),
    • Madame Ex (1975),
    • L’école des pères (1991).

     

    Hervé Bazin : ses romans autobiographiques

    • Vipère au poing

     

    A la mort de leur grand-mère qui les élevait, Ferdinand et Jean vont faire la connaissance de leurs parents et leur petit frère, habitants jusqu’ici en Chine pour raisons professionnelles.

    Le choc est brutal.

    Mme Rezeau, leur mère, qu’ils n’appelleront jamais ainsi, les accueille froidement.

    Les enfants sont d’ailleurs affublés de sobriquets peu agréables tels que Frédie pour Ferdinand, Brasse bouillon pour Jean et Cropette pour Marcel, le petit dernier, qui seul bénéficie de quelques (misérables) privilèges par rapport à ses aînés, pris pour des domestiques, esclaves de Folcoche (surnom qui sera donné désormais à Mme Rezeau par Ferdinand - fusion de folle et cochonne).

     

    • La mort du petit cheval

    Jean arrive à s’éloigner des sévices de Folcoche chez Mr Ladour, frère de Félicien Ladour, qui possède une fabrique d’objets de culte et qui a la famille Rezeau comme associée.

    Cette dernière ne le voit bien évidemment pas d’un bon œil.

     

    • Cri de la chouette

    Folcoche a pris de l’âge. Vingt cinq ans que Jean, surnommé brasse bouillon, ne l’a pas vu. Mais voilà que cette dernière décide de s’imposer à nouveau dans la famille recomposée. Les petits enfants, Aubin, Jeannet, Blandine, Salomé et sa femme Bertille l’accueillent avec gentillesse malgré le portrait donné par Jean.

    La vipère contre qui s’est retourné son très cher enfant préféré Marcel, souhaitant une bonne part d’héritage, en est traumatisée.

    Toujours aux aguets, Jean surveille sa génitrice. Quand celle-ci se prend d’affection pour Salomé, créant encore des différences, après l’avoir fait pour ses enfants, à présent entre petits-enfants, il s’indigne mais Folcoche reste Folcoche, avec  ses désirs qui sont des ordres, mais elle manœuvre avec plus de douceur , sachant qu’une vieille femme contre des gaillards costauds ne peut agir comme elle le faisait alors dans leur jeunesse.

    Folcoche : l’héroïne principale et détestée

     

    Un passage du roman Vipère au poing décrit très précisément la façon d’agir de Folcochen son état d’esprit. Voici ce dernier :

    «  Elle se gardait bien de la vengeance gratuite, conservait la forme, mettait en avant tous les prétextes chrétiens, légaux et sociaux, bref étayait sa sévérité sur une béquille de justice ».

    Folcoche la radine

    Folcoche réunissant 200 notables – 6000 francs en frais pour rendre les politesses à tous et qui, en parallèle, économise sur les costumes pour habiller ses enfants, un costume pour tous, chacun paraitra à tour de rôle une heure durant la réception.

    Folcoche l’autoritaire

    • Envers ses enfants : Levé à 5h, prières, devoirs, une demi-heure de récréation et pas une minute de plus,aucun plaisir même dans l’assiette (restrictions).
    • Envers ses domestiques et précepteurs payés peu mais devant tout exécuter sans rechigner sous peine d’être immédiatement remplacés.
    • Envers son mari, qui ne doit jamais la contredire.

    Folcoche l’agressive

    Rencontrant pour la première fois ses enfants, devant leur effusion sentimentale, s’accrochant à elle tant ils sont heureux de faire sa connaissance, cette dernière montre immédiatement son caractère, leur accordant en guise de bonjour une gifle magistrale.

    Folcoche la manipulatrice

    Elle manipule sa petite fille Salomé dans Cri de la chouette, la faisant quitter ses parents et lui imposant quasiment le devoir d’aller travailler. Au passage elle lui révélera ce qu’elle ne sait pas alors et que ses parents ne lui ont jamais dit : son père n’est pas son père.

     

     

     

     

     CRI DE LA CHOUETTE :

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    LA MORT DU PETIT CHEVAL :

     

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    VIPERE AU POING :

     

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    • Marc Levy – Sept jours pour une éternité

    Marc Levy "Sept jours pour une éternité"

    Lucas, envoyé par Lucifer,

    Zofia, envoyée par Zeus,

    Doivent lutter l’un contre l’autre durant sept jours afin de savoir qui gouvernera les hommes sur Terre :

    Le bien ou le mal ?

    Mais leur plan ne se passe pas entièrement comme prévu. Lucas se retrouve en présence de Zofia et est, alors, irrémédiablement attiré par elle, sans en comprendre, de prime alors, la raison.

     

    Bien que j’ai apprécié ce roman, Et si c’était vrai m’a beaucoup plus plu.

    Le thème, l’entrée en matière dès les premières pages…

    On a du mal à penser que Lucas, si diabolique au début puisse devenir, au contact de Zofia, à ce point sensible, sentimental, bientôt plus que Zofia elle-même.

    De même, la meilleure amie de Zofia, Mathilde, qui n’est pas indifférente au charme de Lucas qui cherche au départ à la séduire,  laisse gentiment sa place à cette dernière qui lui avait pourtant dit que le dénommé Lucas avait  l’air aussi «  gentil qu’un crocodile devant un filet mignon » lorsqu’il la regardait.

    Oui mais Lucas et Zofia sont irrésistiblement attirés l’un vers l’autre malgré le danger qui les guette.

    Ne plus lutter, se laisser manipuler l’un par l’autre, volontairement.

    Tel est leur destin mais pour quelle fin ?

     

     

     

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