Jean-Louis Fournier 

Le C.V de Dieu

HISTOIRE

"Le ciel était fini, la terre était finie, les animaux étaient finis, l’homme était fini. Dieu pensa qu’il était fini aussi, et sombra dans une profonde mélancolie.
Il ne savait à quoi se mettre. Il fit un peu de poterie, pétrit une boule de terre, mais le cœur n’y était plus. Il n’avait plus confiance en lui, il avait perdu la foi. Dieu ne croyait plus en Dieu.
Il lui fallait d’urgence de l’activité, de nouveaux projets, de gros chantiers.
Il décida alors de chercher du travail, et, comme tout un chacun, il rédigea son curriculum vitae"

AVIS

Jean-Louis Fournier m'avait déjà bien plu avec sa "Grammaire française et impertinente" pour apprendre avec humour toutes les règles de français.

il s'était déjà attaqué à Dieu alors en plus d'autres personnages tels qu'une charcutière, un condamné à mort, un gangster, un commandant de bord aveugle, un bûcheron ivre.

Il donnait comme exemple pour l'accord du verbe avec le sujet celui-ci (P.150)  :

" Au commencement du monde, la mer était remplie de filets de poisson, c'est Dieu qui a inventé les arêtes."

Ce livre est un vrai atout pour tous ceux qui n'aiment pas et même ceux qui aiment les règles de français. Toutes les phrases sont tellement bourrées d'humour ! Je le recommande. Cependant il faut avoir une certaine compréhension du second degré pour apprécier. Les jeunes enfants pourraient tout prendre à la lettre ... donc à mettre dans des mains averties.

Mais enfin ... ce n'est pas de ce livre que je suis censée vous parler aujourd'hui

(vrai livre de grammaire classique avec exemples moins classiques - farfelus - drôles)

Cela dit il est une excellente approche du C.V de Dieu. 

Celui-ci étant exactement dans le même esprit, truffé d'humour.

Il se lit en une petite heure. Un régal. Le sourire d'un bout à l'autre du livre.

Dieu se retrouve en entretien avec le directeur du personnel, à devoir expliquer son Curriculum Vitae, de la création  de la Terre et du Soleil à celle de l'humanité.

On sent l'humour de Jean-Louis Fournier, l'impertinence qui le caractérise, rien qu'à la lecture des noms de certains chapitres :

" Dieu n'a pas inventé l'eau tiède",

" Rendons à Dieu ce qui est à Dieu (pour César, ça ne presse pas)",

Une "Correspondance entre le pape et Dieu" des plus "poilante".

Enfin, voilà, si vous voulez vous détendre et sourire une petite heure et que vous avez du second degré, ce livre est fait pour vous (comme pour moi) !