• Pearl Buck - La lettre de Pékin

    La lettre de Pékin

     

    Pearl BUCK

    (Prix Nobel de Littérature en 1938)

     

    Livre de 1958

     

    "La lettre de Pékin" de Pearl Buck est l'histoire du déchirement d'un couple qui s'aime mais qui est obligé de se séparer à cause de la montée du communisme et de leur nationalité différente. La femme, américaine, part avec leur fils en Amérique, pour leur sécurité. Encore un beau "livre témoignage" de cette auteure que j'affectionne et dont les livres parlent de la Chine.

    La lettre de Pékin par Buck

    Je reviens à mes anciennes amours : 

    Les livres de Pearl Buck.

    Après avoir lu "Pivoine" à mes 13 ans puis "La mère" vers mes 18,et enfin le célèbre "Vent d'Est, Vent d'Ouest"  ... !

    aujourd'hui, me voilà avec ce livre trouvé à la BAL de mon village et qui me fait bien plaisir pour mes 50. Un bail ! "La lettre de Pékin".

     

     

     

     

    L'héroïne, américaine, se retrouve loin de la Chine, devenue une paria avec la montée du communisme, seule avec son fils, son mari, recteur d'université, d'un père américain et d'une mère chinoise, étant resté "par dévouement" lui a-t-il dit, là-bas. 

    Le livre est lent, au rythme de la vie, avec les questionnements d'Elizabeth sur cette nouvelle vie non souhaitée, seule avec son fils Rennie, en Amérique, loin de Pékin et de son mari Gerald resté là-bas.

    On la voit attendre impatiemment des lettres de son conjoint. 

    Elle les lit et les range religieusement. 

    Chaque lettre, (si espacée ! et de plus en plus !) donnant un ton toujours différent par rapport à la précédente.

    Du :

    "je t'aimais, je t'aime et je t'aimerai toujours ... " de la première lettre de son mari,

    On termine par un :

    " Chère sœur Aînée " de la part de l' épouse remplaçante choisie pour son mari.

    Elizabeth a quitté son mari qu'elle pensait alors retrouver un jour. Elle se retrouve dans le Vermont.

    Heureusement, c'est une femme forte et déterminée, qui sait gérer son quotidien et s'occuper des autres et ne pas s'apitoyer plus que de raison sur son sort.

    Elle s'adapte à son nouvel environnement, ses voisins, sans problème et fait même enfin connaissance avec le père de son mari, un vieil homme perdu, qu'elle accueille et dont elle s'occupe, apprenant, au passage, des choses encore ignorées du passé de son très cher mari éloigné.

     

    Quelques passages liés à la montée du communisme en Chine et la situation, de ce fait, de l'héroïne, de son mari, de son fils, des habitants Chinois, pas forcément pour le Communisme  :

    p.16 (lettre du mari, Gerald) :

    "Il ne faut pas t'inquiéter si mes lettres s'espacent de plus en plus. Je ne puis t'énumérer toutes les difficultés et je ne puis même pas te dire par quel moyen je t'envoie ces mots. Ne m'envoie pas de réponse directement, mais à l'adresse indiquée sur l'enveloppe. Il est possible que je mette des mois à te répondre." 

     

    - p 69 (mots d'Elizabeth parlant de Pékin à présent): 

    " Maintenant, tout doit être changé, même dans cette ville éternelle. Ce n'est plus la vie au ralenti. Une terrible énergie s'est emparée du peuple. On ne veut sans doute plus de moi là-bas. Sans cesser de m'aimer pour autant. Car comment croire que ma voisine et amie, Sumei, ne m'aime plus dans le fond de son coeur, alors que nous avons nourri nos bébés ensemble, ri et parlé ensemble si souvent, échangé des renseignements sur les prix des oeufs, des fruits et du poisson au marché du jour?"

    - P. 176/177 (lettre de la femme remplaçante choisie par le parti communiste pour le mari d'Elizabeth)

    "Chère soeur Aînée, Votre lettre est arrivée. Je vous remercie pour telle réponse. Maintenant, mon devoir de vous donner nouvelles de votre mari. Je ne suis pas sûre que cette lettre sera jamais devant vos yeux, mais je fais mon devoir. Je l'envoie par les voies secrètes. Si c'est une personne qu'il ne faut pas qui la trouve, vous ne la verrez jamais..."

     

    INFORMATIONS COMMUNISME EN CHINE:

     

     

     DATES CLES DU COMMUNISME :

    1er octobre 1949

    Mao Zedong proclame la fondation de la République populaire de Chine à Pékin, place Tian An Men.

    1956-1957

    Le mouvement des « Cent fleurs » pousse les intellectuels à s'exprimer mais débouche sur une campagne « antidroitière » et l'envoi en camp de travail

    de près de 500 000 personnes.

    1958

    Le « Grand Bond en avant » fixe des objectifs de production industrielle forcés. Un désastre économique : trois ans de famine, 38 millions de morts au moins.

    1959

    Soulèvement antichinois au Tibet, violemment réprimé. Le dalaï-lama fuit en Inde.

    1964

    Premier essai nucléaire chinois dans le Xinjiang (nord-ouest).

    1966

    Dix ans de Révolution culturelle commencent, qui musellent les rivaux de Mao et apportent chaos et terreur. Des millions de « contre-révolutionnaires » sont envoyés dans les campagnes. Un million de morts.

    1971

    La Chine prend la place de Taïwan à l'ONU.

    1976

    Mao meurt le 9 septembre.

    1978

    Deng Xiaoping lance les réformes économiques.

    1989

    Manifestations d'étudiants pour la démocratie, réprimées dans le sang à Pékin dans la nuit du 3 au 4 juin.

    1997

    - 19 février : mort de Deng Xiaoping.

    A ce jour (2024), la Chine est toujours gouvernée par le Parti Communiste Chinois - Xi Jinping est le président de la République Populaire de Chine depuis 2013.

    PROPOS RECUEILLIS SUR TV5MONDE.COM

    À la mort de Mao en 1976, le rêve d'une Chine prospère éclate. En 1978, toutes les victimes du maoïsme sont réhabilitées et demandent que le parti prennent en compte les besoins de la société. Pour rétablir sa légitimité, le parti est alors obligé d'accéder aux désirs du peuple : on décollectivise les campagnes, on rétablit les universités qui avaient été supprimées, les intellectuels ont plus de liberté… On affiche dans la deuxième moitié des années 1980 une pluralisation de la société et des revendications démocratiques qui se font de plus en plus fortes et qui vont culminer en 1989. Cependant, lors du massacre du 4 juin de Tian'anmen, on se rend compte que le parti sous la direction de Deng Xiaoping est certes enclin à libéraliser l'économie mais à condition que personne ne remette en question la dictature du parti.

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  • Commentaires

    4
    Vendredi 31 Mai à 19:01

     Christelle. J'ai beaucoup aimé les livres de Pearl Buck que tu cites mais je n'ai pas lu celui-ci. Bonne soirée et bisous

    3
    Dimanche 19 Mai à 17:43

    J'ai lu deux livres de cette femme, j'ai bien aimé. J'étais jeune, ça me faisait voyager. 

    Très bel article bien documenté, 

    bonne semaine.

      • Mardi 21 Mai à 18:54

        Merci Claudie pour ton avis.

        Bises

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