Une enfance en enfer 

Jean FAYARD

 "Un livre témoignage. Savoir qu'il existe de telles choses. On se dit toujours que cela est impossible. Malheureusement !! Tel n'est pas le cas. Heureusement Jean a un caractère bien trempé et sait se défendre. C'est un coriace. Malgré cette enfance terrible il réussira à se construire une vie d'adulte "normale". Certes, on porte toujours le poids de son vécu. Jean était et est resté fort. Il a de la chance de ne pas avoir été détruit. Combien peuvent en dire autant ? Tant de personnes brisées par des enfances qui n'en sont pas."

HISTOIRE

L'histoire commence dans un taudis d'une pièce à Levallois-Perret, univers de crasse, de misère et de puanteur, où, à la folie alcoolique du père, répond la haine de la mère envers ses enfants.

Elle se poursuit pour l'enfant martyr, à l'assistance publique, après qu'il ait été abandonné, par la mise en esclavage dans une ferme où ce garçon de quatorze ans vit comme une bête.

Devant tant de maltraitances réunies, le malheureux gamin s'enfuit et revient chez sa mère qui le livre à la justice.

Ensuite, ce sera le centre fermé de Savigny, véritable maison de correction, et, pour couronner le tout, le bagne pour enfants de Belle-Ile-en-Mer où le comble de l'horreur est atteint. Tout cela dans un pays comme le nôtre, voilà quelques décennies à peine !!

AVIS

Jean Fayard nous livre son histoire. Nous sommes dans les années 50-60.

Ce roman autobiographique fait froid dans le dos.

Il essaie de croire, durant toute son enfance, que ses parents et surtout sa mère, ne peuvent être à ce point indifférents au sort de leurs enfants.

Jean, Michelle, René et les deux jumeaux vivent dans une grande misère avec un père alcoolique, violent et une mère agressive verbalement, insensible au malheur de ses enfants, voire leur reprochant d'être nés ! Un comble ! Entre cette mère et ce père qui les traite de bâtards, les pauvres gosses, laissés la plupart du temps à l'abandon dans la rue et sans manger, sans rien, sales, sont, en plus, dénigrés, à l'école et partout.

Seules certaines personnes, quelques voisins, sont gentils avec eux, leur accorde un peu de temps et de chaleur humaine.

Mais ces moments sont si peu nombreux ! 

* Jean Fayard est sorti du bagne de Belle-Ile-en-Mer, sa dernière destination après l'orphelinat, la nourrice, le fermier le prenant pour un esclave,  à 18 ans.

Il a réussi à se reconstruire malgré cette jeunesse abominable et devenir professeur d'arts martiaux puis éducateur sportif pour les enfants des cités.

Côté familial, il est devenu père de 4 enfants.